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La reconversion – réappropriez vous votre vie! partie 1

 

 Mon témoignage

Nous passons environ 80% de notre temps au travail. La plupart des personnes de mon entourage et celles que je rencontre sont toutes insatisfaites de leur job, ne s’épanouissent pas , vont au travail à reculons voire sombrent dans la dépression. Le travail quotidien est perçu comme un fardeau commun que chacun gère plus ou moins  en fonctions de ses ressources intérieures. Chacun compte les minutes, surveillent les heures, attend le WE pour retrouver un semblant de joie et pendant ce temps c’est la vie qui passe.

Pour diverses raisons nous nous retrouvons à travailler dans un environnement qui ne nous plait pas , à faire une tâche qui ne nous inspire pas voire nous rebute et avec un rythme qui ne respecte pas nos besoins. Scolarité chaotique, mauvaise orientation, immaturité et manque d’expérience au moment du choix des études, conditionnement familiale, socio-culturel, besoin rapide d’autonomie, méconnaissance des milieux professionnels, croyances limitantes sur sa valeur et ses compétences, dévalorisation, pbs de santé etc .. Toutes ces raisons  nous amènent à  nous engouffrer dans des secteurs inappropriés  et provoquent la souffrance au travail.

J’ai fait cette expérience en travaillant pendant 10 ans dans le secteur commercial avant de m’autoriser à changer de voie et à m’en donner les moyens. A l’époque, j’avais besoin de travailler vite, d’être autonome, j’avais eu un parcours chaotique du fait de mes nombreux problèmes de santé ce qui ne m’avait pas permis de suivre une scolarité normale. Il me restait donc peu de choix niveau orientation et c’est donc par dépit plus que par envie que je me suis dirigée vers le secteur du bien-être et de la beauté. A ce moment de ma vie, j’étais en plus très immature, inexpérimentée bien sur, je n’avais aucune conscience de ce qu’allait être réellement mon travail plus tard et puis surtout j’étais enfermée dans ma croyance que « je ne pouvais faire que cela ».

Je me suis donc formée et j’ai appris à apprécier mon métier car ce qui me plaisait surtout c’était le contact humain, le conseil , l’aide et le soutien que j’apportais aux gens, j’avais d’ailleurs beaucoup de succès et une clientèle fidèle, ça c’était le côté épanouissant; Mais très vite je me suis sentie oppressée par tout ce qui constituait la réalité du métier que j’exerçais, d’abord j’avais beaucoup de mal à me soumettre à une hiérarchie et à un rythme strict, ma créativité et mes ambitions s’en trouvaient totalement étouffées puis évidemment le côté superflu et superficiel de ce milieu me hérissait un peu plus chaque jour. Je ne rentre pas dans les détails pesants voire carrément insupportables parfois des collègues de travail avec qui je ne partageais que peu de chose, des employeurs véreux, de l’exploitation salariale et de la politique de certaines sociétés qui me dégoutaient au quotidien un peu plus de mon métier et bien sur du manque de sens que je trouvais à ma tâche et qui me hurlait au visage toute la journée (je me suis retrouvée plusieurs fois à pleurer dans les toilettes).

Alors est arrivé le moment critique ou je ne pouvais plus assumer ce job, aller travailler était une réelle souffrance, je déprimais complètement, fonctionnais comme un automate, je regardais la pendule toute la journée car le seul moment qui me réjouissait c’était de retrouver mes amis au dehors pour boire l’apéro et échanger en cœur sur nos journées maussades. Il se passa quelques années comme cela jusqu’à ce que dans ma vie interviennent des évènements incroyables qui allaient tout bouleverser.

En l’espace d’un mois à l’aube de janvier 2008, mon petit ami me quitte du jour au lendemain, je me fais licencier et je perds mon appartement à Paris ! Je vous assure que je ne grossis pas les choses , c’est comme dans les films mais ça s’est réellement passé comme ça!!! Aujourd’hui je souris en écrivant ces lignes mais croyez moi ce fut une période extrêmement douloureuse, j’ai dû retourner chez ma mère à 80 kms de Paris, loin de tous mes repères, isolée, je devais en plus gérer cette rupture très douloureuse et soudaine et je n’avais plus du tout d’argent !  j’étais bouleversée, désœuvrée, désorientée, j’ai passé des journées à pleurer.

L’univers avait frappé fort, aussi fort que j’avais nié ma souffrance et mes envies depuis des années.

Comment j’ai fini par rebondir ?

Après environ 3 mois à me morfondre chez ma mère, dans un laisser aller total, à m’endormir et à me réveiller en pleurant, j’avais je crois puisé assez de forces dans le désespoir pour rallumer ma foi. J’ai commencé à reprendre mes bouquins de psycho et de développement personnel mais cette fois en appliquant sérieusement les exercices qui étaient dedans, j’avais vraiment envie d’avancer, de ne plus me contenter de la théorie, j’étais prête, très impliquée dans mon changement, je voulais que ça bouge, je l’avais décidé.

Je n’ai pas cessé de travailler sur moi et tous les livres, toutes les méthodes et le travail effectué avec les nombreux thérapeutes que j’avais vu dans ma vie semblaient tout d’un coup prendre sens et installer en moi un autre niveau de conscience. Cette fois c’était sûr j’allais me réapproprier ma vie! Fini de végéter dans des jobs étouffants d’ennui, fini le désert affectif ou les relations destructrices, finis les apéros pour noyer ma frustration, fini la santé branlante, terminée la vie médiocre!

L’univers m’avait envoyé exactement ce dont j’avais besoin, m’éloigner de mon milieu négatif, me donner du temps et une grosse tristesse à évacuer pour me recentrer sur moi, sur mes véritables aspirations.

Qu’est ce que j’ai fait ?

J’ai pris très au sérieux ce qui vivait au fond de moi depuis toujours et me suis autorisée à croire que c’était possible. Ce que je voulais faire moi c ‘était aider les autres à un niveau profond. Passionnée depuis petite par les médecines alternatives, la nature, le développement personnel, la spiritualité, je voulais réunir toutes mes passions et en faire quelque chose. C’est à ce moment que j’ai réellement commencé à faire voler en éclat mes conditionnements limitants sur ma valeur et mes compétences, ceux là même qui m’enfermaient depuis des années dans une vie qui n’était pas la mienne.

J’ai donc fait un plan pour mener à bien mes projets. D’abord m’inscrire en fac pour passer une équivalence au BAC et me remettre sur les rails des études, ensuite trouver un job à mi-temps et un studio à Paris et vivre un an comme ça. Ça paraissait pas évident le coup du studio et du job et pourtant tout s’est mis en place en l’espace de 3 mois !

L’inscription en fac c’était Ok, puis j’ai passé un seul et unique entretien pour un job de commerciale qui avait l’air cool et à coté de la gare de Lyon au cas ou je ne trouverais pas d’appart et là j’y rencontre une super nana de mon âge qui me dit tout de suite après l’entretien que c’est OK et que je commence la semaine prochaine. C’est toujours mon amie aujourd’hui. J’ai donc commencer à bosser sans appart mais j’avais trouvé hébergement chez un ami qui logeait à côté dans un studio, c’était vraiment dur surtout avec nos rythmes différents mais ça m’évitait des allers retours en train. Au bout d’un mois, je me fais interpeller dans la rue par une vieille connaissance que je n’avais pas remarquée, nous échangeons quelques minutes avant que je ne lui demande ce qu’il fait là, il me répond : « et bien je suis venir voir un ami qui bosse juste là » en me montrant une agence immobilière! Et voilà comment en deux semaines j’ai eu mon propre studio juste à côté de mon boulot et de ma fac et avec toutes les facilités du monde ! Quand je repense à tout ça , je m’émerveille de cette magie..

Mon plan s’est donc déroulé à merveille, j’ai rencontré des gens géniaux à la fac, j’ai obtenu mon diplôme mais surtout je me suis prouvée que j’étais capable moi aussi d’étudier et d’être brillante, j’ai retrouvé mon autonomie et des moyens financiers.

Après ce diplôme, j’ai commencé à travailler à plein temps car ce job me permettait de gagner beaucoup d’argent grâce aux commissionnements sur les ventes de machines et produits (qui étaient très chers), je suis même devenue responsable commerciale du magasin en prenant la place de mon amie qui partait faire son bébé. A côté je faisais des études de psycho par correspondance, c’était assez dur, je me dispersais, j’étais fatiguée mais je ne lâchais rien. J’avais fait un immense tri dans mes relations et sortais beaucoup moins toujours très centrée sur mon travail personnel. J’étais néanmoins célibataire et ça me pesait de plus en plus.

Après 3 ans d’études et de boulot, tout à exploser niveau job, les conditions de travail avaient changées et je ne supportais plus mon dirigeant, il a fallu négocier nos accords pendant des mois avant que je ne parte dans des conditions satisfaisantes. J’avais terminé aussi mon cursus universitaire et ce que je voulais plus que tout c’était me former en thérapie holistique, en corporel, faire des spécialités dans des écoles privées malheureusement très chères.

Là encore l’univers à conspiré à la réussite de mes projets puisque grâce à ce job et à cette rupture de contrat j’avais l’argent pour financer mes formations (plus de 10 000 euros mis de côté en 3 ans) et le temps à y consacrer.

Et  vous savez quoi ? j’ai rencontré l’homme de ma vie, mon futur mari le mois ou je me suis inscrite à ma première formation de spécialisation..

 

En écrivant mon histoire je me rend compte de la puissance des intentions claires. Lorsque nous nous autorisons à affirmer nos véritables désirs, ceux qui nous amènent à l’épanouissement et à l’accomplissement nous sommes aidés c’est une certitude. Mon parcours même s’il s’est parfaitement déroulé pour m’amener à mes objectifs ne s’est pas fait sans heurts, j’ai passé des moments très durs, de doutes, de solitude et rattrapée régulièrement par mes croyances limitantes et mes anciens schémas de vie il à fallu que je travaille sans relâche sur moi pour les dépasser.

Aujourd’hui j’aide les gens à prendre conscience de leurs enfermements et à les dépasser, j’aide les gens à s’aimer suffisamment pour s’occuper d’eux, de leurs santé, de leur vie dans toutes ses dimensions. J’aide les gens à partir de ma propre expérience, de mon propre chemin et je n’ai jamais l’impression de travailler. Tout à un sens, tout est porteur d’enseignements, c’est par la suite évidemment que nous le comprenons. Il n’y à pas de malchance, de sort ou de fatalité mais simplement des blocages profonds enracinés en nous qui se reflètent à l’extérieur.

Renouer avec qui on est vraiment demande beaucoup de courage et de discipline car c’est plus facile de continuer à se nier, de rester dans sa zone de confort et c’est ce que fait la majorité des gens aux dépends de leur santé mentale et physique. Ils disent non à leur conscience, non à leur essence car leurs conditionnements sont trop prégnants. Leurs croyances erronées sur leur valeur et leur capacités les maintiennent dans une vie obscure à l’encontre de la lumière vers laquelle ils ont tout au fond envie d’aller.

 

Tout le monde à le droit au bonheur mais c’est à nous qu’il appartient de lui donner les moyens de s’exprimer.

 

Jessica Font

 

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2 Comments on La reconversion

  1. Bonjour,

    Je prends le temps de relire vos articles et en relisant celui-ci une question m’est venue à l’esprit : Comment savoir quels sont nos désirs les plus profonds ? Comment savoir quel job nous correspondrait vraiment ? Est-ce que notre conjoint est vraiment fait pour nous ? Dans quelle région du monde nous serions le plus épanoui ? Ce n’est jamais tout blanc ou tout noir, dans chaque situation il y a des avantages et des inconvénients. Pour ma part je n’arrive vraiment pas à savoir quelle chemin de vie me conviendrait le mieux… J’imagine plusieurs pistes possibles, mais je serais incapable de faire un choix. Avez-vous des clés à nous donner pour nous permettre de définir notre chemin de vie ?

    Merci d’avance pour votre réponse.

    @ bientôt

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