Pourquoi passer par le corps pour se libérer ?
Notre corps connaît toute notre histoire, il représente notre inconscient. En lui se sont figées nos souffrances, nos incompréhensions, nos peurs depuis notre première cellule. L’âme qui s’incarne dans une matrice porte elle aussi «un manteau karmique» c’est à dire les mémoires de ses expériences du passé qui influenceront sa forme physique, sa santé, ses états émotionnels et énergétiques. En réalité nous sommes une mémoire, une mémoire géante imprégnée de notre propre histoire et de l’histoire collective humaine.
Nous n’arrivons donc pas neutre sur terre, nos structures de matières et d’énergies sont déjà modelées et imprégnées par une multitude d’informations positives et négatives accumulées avant, pendant la grossesse et au moment de la naissance (lire l’article dédié: les mémoires pré-natales).
Le nouveau né n’est pas une feuille blanche, sa vie a commencé bien avant qu’il soit visible pour nos yeux, il porte en lui tout un monde et le monde depuis sa création.
Pendant nos premières années de vie, alors que nous sommes totalement dépendants et impuissants, le milieu dans lequel nous évoluons, les événements qui s’y déroulent, la relation que nous avons à nos parents et bien d’autres choses vont là encore marquer notre être tout entier et laisser des empreintes.
La sécurité, les repères, l’amour, l’attention, la considération et le respect sont les ingrédients indispensables au bon développement de l’être humain. Tout ce qui ne va pas en ce sens est une violence pour l’enfant qui ne comprend pas, se sent démuni et mal aimé. Ces empreintes de souffrance se forment d’autant plus rapidement que l’enfant n’a pas encore la parole, il ne peut donc pas poser de questions ni demander d’explications; Il va donc interpréter et se croire responsable de tous les dysfonctionnements, les manques, les épisodes critiques dont il est témoin. Les stress en tous genres se figent alors en lui avec plus ou moins de profondeur, son corps se contracte, se crispe, se replie, s’atrophie, se paralyse, des nœuds énergétiques se forment et provoqueront par la suite malaises psychiques et maladies physiques.
Le corps a besoin de se libérer de ses cuirasses
La compréhension et l’analyse intellectuelle ne suffisent bien souvent pas pour retrouver l’harmonie car la racine de la souffrance se situe à un autre niveau. En thérapie psycho-corporelle le corps prend la parole et permet la reconnexion avec des parts souffrantes, anciennes et oubliées à l’origine de troubles récurrents au présent. Il est fascinant de constater comme une situation peut se débloquer rapidement et rétablir un courant psychique harmonieux lorsque tous les corps sont pris en compte. Comme les engrenages d’une montre chacun a sa fonction et aucun ne peut être ignoré. L’approche holistique invite à harmoniser l’être sans toutes ses dimensions; Libérer les énergies bloquées depuis des années c’est retrouver la fluidité du corps, la clarté de l’esprit, la liberté des émotions, c’est sortir des schémas et suivre enfin le chemin de son âme.
En pratique :
- Aucun contact physique n’est nécessaire
- La libération émotionnelle par le corps invite à prendre conscience de soi, de son être tout entier en défocalisant l’attention des ruminations intenses de l’étage mental.
- Elle permet la reconnexion avec son corps, sa matière, observer sa posture et ressentir « sa vie intérieure » (les manifestations physiques, les émotions, les pensées, le flux énergétique).
- Cette pratique ouvre aux connaissances « oubliées », elle permet de relier le mal être du présent à l’évènement racine du passé, il devient ainsi possible de comprendre son histoire en remettant les pièces du puzzle dans l’ordre et de restructurer cette partie souffrante (à laquelle vous n’accédez pas en restant dans le mental).
- Le corps vous indique ou se situe le blocage par ses manifestations diverses (douleurs, crispations, froid/chaud..) et l’information se débloque laissant arriver à la conscience des moments charnières de la vie refoulés depuis très longtemps (le cailloux dans la chaussure minuscule au départ mais qui semble devenir une lame de rasoir au fil des pas).
- Cette pratique rend autonome, elle apprend à accueillir ce qui se vit sans peur, elle autorise l’émergence des émotions qui peuvent ainsi se libérer et nettoyer l’être (plutôt que la contraction et le repli inhérents à nos éducations). C’est une reconnexion profonde, une expérience directe du moment présent et l’éveil à la responsabilité de soi et de sa vie. Dans cette pratique vous êtes acteur, vous ne subissez pas passivement l’action de quelqu’un ou de quelque chose, c’est vous qui décidez pour vous.
Cette approche est une philosophie de vie, une fois expérimentée elle s’installe et ne repart plus jamais, il n’existe pas de billet retour pour la conscience qui se déploie.
Jessica Font – Thérapie psycho-corporelle et coaching global en cabinet et à distance
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