la peur de la mort, la vie 

 

Mon expérience

Je suis arrivée au monde avec cette terreur.  Aussi loin que je remonte dans mes souvenirs, j’ai toujours été habitée par cette peur. Dès la maternelle et alors que les autres enfants jouaient innocemment autour du bac à sable, moi j’étais prostrée dans un coin de la cour à ressasser des questions existentielles de façon ininterrompue. Toute petite déjà, j’avais un immense intérêt pour les questionnements délicats comme le sens de la vie, le pourquoi de cette réalité et surtout la mort. Je pouvais y passer des heures et finir  par  me déclencher des crises anxieuses tant je m’y enfermais. Pourtant, je n’ avais pas été confrontée à la perte de proches, je n’avais jamais assisté à un enterrement ou été concernée de prés ou de loin par le sujet.

J’interrogeais tout le monde autour de moi , les enfants, les adultes, tout le monde y passait mais jamais aucune réponse ne trouvait grâce à mes yeux et ne m’apaisait, car c’est bien de cela dont il était question, la tentative désespérée d’une petite fille à calmer son cœur anxieux. Mon père et quelques autres m’avaient fourni un discours cartésien, m’assurant que le moment de la mort venu  « la machine  » se débrancherait et que je ne m’en apercevrai même pas . Je ne retint pas cette théorie qui me semblait dénuée de sens et de réflexion. Non, c’était bien trop simpliste et tout en moi savait que la réalité était ailleurs.

Les années sont passées et j’ai trainé avec moi cette terreur, c’était omniprésent dans mon esprit et alourdissait mon quotidien. La plupart des gens esquivent le sujet ou disent : « oh mais faut pas penser à ça « , les cimetières sont maintenus bien éloignés à l’écart des villes, les défunts mis en terre à peine quelques jours après leur départ comme s’il fallait s’en débarrasser au plus vite , tout ce qui a trait à la mort est sombre et inquiétant, les films d’horreur y font sans cesse référence et c’est tabou dans la plupart des familles, personne n’en parle comme-ci le simple fait d’évoquer le sujet allait l’attirer à nous.

Vous imaginez que pour quelqu’un qui a cette peur ancrée au fond des tripes, le milieu actuel ne favorise pas l’apaisement, il faut faire comme tout le monde, mettre un couvercle sur les angoisses et rester dans le déni, ne pas y penser ..

Je n’ai pas choisi ce chemin, j’ai voulu comprendre et me libérer alors j’ai exploré ce sujet qui me fascine autant qu’il me terrifiait et c’est cette confrontation qui fit sauter les verrous de ma prison.

 

D’où vient cette peur ?

L’humain a deux grandes terreurs, devenir fou et mourir. Dans les deux cas il s’agit de la perte de son être, ne plus savoir qui il est , disparaitre.

 

Nos mémoires des plans intermédiaires avant et après le vie terrestre.

Cela fait référence au vide que nous rencontrons lorsque nous quittons la terre ou y revenons. Nous vivons parfois la solitude et la peur  dans certains espaces intermédiaires après la mort et avant la naissance. Après la mort, nous nous retrouvons dans un espace qui correspond à notre état émotionnel (vibratoire) au moment de notre départ (voilà pourquoi il est très important de préparer sa mort, de faire la paix, de pardonner à soi et à l’autre et de partir le coeur léger) et avant la naissance, lorsque nous refaisons le chemin vers la terre, nous pouvons ressentir l’angoisse du vide, de la séparation, de la solitude et la peur de nous éloigner d’un plan qui nous était familier tout comme lorsque nous nous désincarnons. Tout ceci s’efface plus ou moins de nos mémoires mais nous en gardons des ressentis intérieurs flous néanmoins profonds et parfois bien présents. Ces étapes de notre cheminement sont profondément ancrées et se rappellent à nous par nos sentiments d’angoisse, de peurs diffuses ou très définies (mort, solitude, folie, impuissance, dépendance etc..) . Ainsi, il est fréquent de retrouver l’origine d’une phobie ou d’une problématique en allant visiter nos vies antérieures et les espaces de pré-incarnations. Heureusement, ce n’est pas forcément nécessaire, nous avons tout dans cette vie actuelle pour nous guérir , il suffit d’observer attentivement ce que nous vivons pour comprendre ce que nous sommes revenus « travailler » et dépasser dans cette nouvelle incarnation car ce chemin actuel fait suite au chemin précédent, comme un téléfilm.

 

Nos mémoires de vécu intra-utérin ou de naissance

Le bébé dans la matrice de sa mère à lui aussi une vie émotionnelle parfois très intense (voir mon article) en fonction du lien qui l’unit à ses parents et  des évènements qui surviennent pendant la grossesse. Le fœtus ressent et enregistre ce qui vit dans l’esprit et le corps de sa mère. Il est soumis parfois à de violentes peurs et à des chocs qui s’ancrent en lui et se répercuteront plus tard dans sa vie sous formes d’évènements, de maladies ou d’inconfort psychique. Il est très fréquent de retrouver des terreurs de la mort (et donc de la vie) chez les fœtus ayant été menacés d’IVG, si la famille a vécu un deuil très douloureux pendant la grossesse, en cas de perte gémellaire ou de naissance compliquée. Dans ma pratique de sophro-analyste des mémoires pré-natales je mesure chaque jour l’impact de cette première tranche de vie, les racines libérées à leurs sources rendent vie à l’être, comme une seconde naissance. J’ai été guidée vers cette pratique car c’est l’outil qui m’a permis de libérer deux fortes empreintes intra-utérines (perte gémellaire et menace d’IVG) à l’origine de mon obsessionnelle terreur de mourir et aujourd’hui c’est moi qui accompagne les personnes qui viennent me voir dans leur libération, tout est parfaitement construit ..

 

Nos mémoires d’enfant

Des traumatismes ayant eu lieu pendant les premières années de vie non exprimés peuvent être à l’origine de cette peur également. L’insécurité, l’instabilité, le manque de cadre, de confiance en les parents, un atmosphère hostile, le sentiment d’être menacé rappellent le vide, la solitude, la peur de la perdition. Ce qui provoque inévitablement la peur de vivre car si je vis, je meurs.

 

S’engager à vivre c’est aussi s’engager à mourir. Dans nos existences, nous restons souvent dans un espace intermédiaire (comme lors de nos cheminements de naissance et de mort) et oscillons tantôt vers la vie qui représente l’amour ( projets, idées créatives, soin de soi et des autres, tout ce qui met en joie et porte vers la réalisation et l’épanouissement de l’être dans toutes ses dimensions etc..)  tantôt vers la mort qui représente la peur (comportements destructeurs, schémas répétitifs saboteurs, pilotage automatique, conscience en sommeille..) . L’humain est mué en permanence par ces deux tendances  et c’est en prenant profondément conscience et en acceptant sa nature fluctuante qu’il va pouvoir co-créer avec.

 

la peur de la mort
Comprendre que nos facettes d’apparences contradictoires se complètent et trouvent en fait un équilibre parfait.

 

 

Comment s’en libérer ?

♦ En prenant conscience que ce n’est pas anormal d’avoir peur, l’inconnu fait peur et vivre son inquiétude est plus sain que de s’enfoncer dans un déni profond. En prenant  conscience également que la société dans laquelle nous évoluons entretient cette peur de par sa façon d’appréhender la mort. Tout a un caractère glauk, triste, terrorisant . Si les cercueils étaient de couleurs, les cimetières au centre des villes et que nous veillons nos défunts des jours comme chez certains groupes d’humains, nous ne serions pas dans une telle psychose. Les départs seraient plus doux, nous prendrions le temps de nous adapter à ce changement et lorsqu’enfin nous serions prêts à laisser partir l’autre nous organiserions des funérailles joyeuses. Nous parlerions librement de la mort, ça serait un sujet d’échange comme un autre et l’occasion de s’agrandir les uns les autres à partir de nos expériences. Nous nous occuperions de notre départ et pas seulement au niveau pratique et logistique mais au niveau émotionnel et spirituel.

C’est dans notre culture de donner un caractère terrible à la fin d’une vie, nous sommes sous cette influence, regarder en face ce formatage et  le remettre en question c’est commencer à s’en libérer.

 

♦ En réalisant que nous ne sommes pas limités à notre corps physique et que notre esprit lui ne s’éteint jamais. Pour cela et quelques soient nos croyances, il est extrêmement utile de s’informer, de lire , de regarder des films, des documentaires,  des témoignages sur le sujet. Personnellement, c’est en me confrontant à ces sources là que j’ai pu laver ma terreur. J’ai profondément compris et intégré que ce que je sais vrai depuis toujours l’est aussi pour une foultitude d’autres personnes et qu’alors cette réalité là est aussi envisageable qu’une autre. J’ai passer en revue, les témoignages d’expériences de mort imminente (EMI), les expériences de sorties du corps et la vie spirituelle qui existe dans les plans supérieurs, la question de la réincarnation, les médiums et leurs communications avec l’eau delà etc .. Ca peut paraitre encore plus effrayant au départ et ça l’était pour moi aussi mais ma passion et curiosité pour le sujet l’ont emporté chaque fois et aujourd’hui je n’ai plus aucune difficulté à entendre ce genre de discours bien au contraire ils me nourrissent profondément et me parlent de la réalité de mon être.

Les supports traitant du sujet sont d’une immense aide car ils permettent à notre mental de comprendre le chemin de notre âme.

 

♦ Lorsque l’on accepte de laisser entrer dans sa vie le monde de l’invisible, et bien lui aussi se manifeste à nous par divers biais. Nos perceptions sensorielles se développent, souvent c’est l’intuition et le ressenti accru qui se manifestent en premier, il est alors possible de se mettre en réceptivité, de s’ouvrir et de capter comme une antenne des présences subtiles, des guides (voir mon article). A ce stade les doutes ne font plus partie du paysage et nous avons constamment le sentiment d’être entouré, rassuré et protégé.

S’ouvrir à la vie pour là ressentir dans ses multiples dimensions et reconnaitre notre origine divine.

 

♦ Le travail sur soi, la découverte de ce qui vit en nous et nous agite. Quel message derrière ce remue ménage ? quel enseignement? Tout a un sens et si vous vivez des turbulences dans un domaine précis, c’est précisément à cet endroit que vous devez regarder . Faire le choix conscient de dire OUI à la vie malgré les peurs, se mettre en mouvement, changer ses habitudes, faire des projets même si tout parait impossible, prendre soin de soi, s’apprivoiser,  se dépasser pour faire grandir la confiance. La vie est mouvement, rester dans l’inertie, l’attente, l’immobilisme n’est pas vivre.

Dire oui à sa conscience et aux enseignements qu’elle nous amène , faire connaissance avec soi.

 

 

Films et documentaires :

Nosso lar  : un film exceptionnel . Recit canalisé par Chico Xavier un médium espagnol qui relate le parcours du médecin André Luiz dans les hautes sphères suite à son décès. Ceci est la bande annonce, procurez vous le film 😉

Au delà de notre vue : Magnifique documentaire sur les expériences de morts imminentes.

Le film des esprits : d’Allan Kardec : ouverture à la vie spirituelle

Les anges gardiens : Récits et témoignages

Le témoignage D’eben Alexander :  neuro-chirurgien cartésien qui suite à une maladie grave et un coma a découvert les plans supérieurs. Simplement ébouriffant !

♦ Jean-jacques Charbonnier, Raymond Moody  (deux éminents scientifiques qui ont les premiers révélé leurs expériences avec des patients à ce sujet) ; Patricia Darré, Serge Boutboul (médiums) etc ..

 

Il y en a tant .. laissez vous inspirer et attirer par vos propres recherches 🙂

Jessica Font

Thérapie psycho-corporelle, sophro-analyse & coaching global

Consultations en cabinet et à distance

 

 

 

 

 

 

7 Comments on Se libérer de la peur de la mort: témoignage, solutions, films

  1. Merci pour ce très bel article. J’ai peur de la mort depuis petite, suite à un accident à l’âge de 5 ans (je me souviens répéter à mes parents : je ne veux pas mourir). Ceci trouble mon quotidien depuis toujours. Je suis une personne optimiste, curieuse. Je me suis tournée vers les médecines douces, le magnétisme, l’acupuncture depuis quelques années; mais même si il y a soulagement et quiétude d’esprit, cela n’est qu’éphémère. Je dois dire que je ne suis plus certaine de rien. De qui je suis, d’où je viens … Tant cette angoisse, cette peur existentielle peut prendre le dessus sur tout. J’ai besoin d’aide pour (me) comprendre, résoudre ces énigmes. Vers quelle personne puis-je me tourner d’après vous ? Un psychologue ? Psychiatre ? Shaman ? Merci de me lire. Bien à vous.

  2. Merci Jessica pour toutes ces informations intéressantes que tu nous dévoiles !
    Tout comme toi, j’ai longtemps été « attirée » et effrayée par la mort pour découvrir il y a peu qu’en fait j’avais peur de la vie ! Ton article m’a permis d’y voir encore un peu plus clair !

    • Merci Corinne , je suis ravie que mon article t’éclaire car c’est bien là mon but , aider les autres à partir de mon propre parcours de vie . Tres bonne soirée à toi . Jessica

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