Comment puis-je m’aimer, me reconnaitre et déployer mes trésors quand tout autour de moi m’encourage à suivre un modèle qui ne me correspond pas ?

Dans cet article, je vous invite à devenir conscient de l’emprise des différents systèmes socio-culturels en œuvre à notre époque. De comment ils nous polluent, nous empêchent de découvrir qui nous sommes et assassinent notre estime personnelle.

notre système d'éducation D’abord le système éducatif..  qui  juge,  note et  distribue des bons points en niant la singularité et les talents naturels de l’enfant. Toute créativité est étouffée, l’injonction est très claire :  » Tu dois réussir à faire ce qu’on te demande sans quoi tu n’es pas conforme, pas doué, pas brillant, tu n’auras ni récompense ni éloges et sera considéré comme un pestiféré ».

Dès les premières années de vie nos différences sont niées, il faut lisser l’être humain, le rendre semblable et annihiler ses dispositions naturelles.

L’univers éducatif est une grande souffrance pour bon nombre d’enfants considérés comme « inadaptés », je dirais que nous sommes tous inadaptés à ce mode mais que c’est plus supportable pour certains que pour d’autres..

Comment à partir de ces méthodes pouvons nous devenir libre d’exprimer qui nous sommes dans nos différences sans avoir peur d’échouer, d’être jugé, moqué? L’enfant est castré dès ses premières années et apprend vite que pour subsister dans son environnement il va devoir étouffer une partie de lui même.

 

 

La télé, les médias, la publicité.. nous incite, nous oriente, nous invite à ..Formatage

Des milliers d’images par jour agissent à la fois sur notre conscient et sur notre inconscient, des chefs de pubs étudient pendant des heures les meilleures stratégies publicitaires pour jouer sur les frustrations, inventer un besoin, susciter une envie. Tout est fait pour nous rappeler que notre vie ne correspond pas à l’idéal créer de toute pièce par ce petit monde de l’industrie du commerce. Les films et séries à l’eau de rose, les publicités nous abreuvent d’images d’êtres humains « warriors », beaux, minces, équilibrés en toutes circonstances et nous rappellent que notre réalité à nous est toute autre et dans une perspective négative.

Comment ne pas être influencé par ces contrastes éloquents entre ce que la télé propose et la vraie vie? Tout cela concoure à la longue, par la répétition et inconsciemment à agir sur notre moral, notre condition , nos possibilités.

 

 

 

les religionsLes religions ou le grand livre de la conduite appropriée. Bien loin aujourd’hui des enseignements subtils sur la nature humaine, les religions sont porteuses d’une énergie de division, de compétition et nous ôtent elles aussi la possibilité d’être simplement nous. Les différents codes interprétés et déformés par la plupart des humains amènent la culpabilité, le non droit à la liberté d’être et d’agir en dehors de ces codes et la croyance erronée qu’il n’y a pas de bonheur possible sans souffrance. Chaque religion à sa façon nous invite à aimer notre prochain et même nos ennemis, ce qui est bien sur très difficile voire impossible pour beaucoup d’humains, là encore c’est un chemin qui mène droit à la culpabilité.

Là encore, nous devons nous conformer à un certain style de vie, d’alimentation, de vêtements, à un mode relationnel et être fidèle aux pratiques inhérentes.

Sommes nous encore en mesure d’identifier nos véritables besoins lorsque nous évoluons dans un système quadrillé dès le plus jeune âge?

 

 

 

critères physiques actuelsLes modes, les critères de beauté.. Dents blanches, sourire hollywoodien, silhouette athlétique, cheveux de lionne, pectoraux bien dessinés.. Ce genre d’image nous est envoyé en permanence via tous les réseaux possibles ( magasines, télé, métro, rue, cinéma..) et rappellent à notre esprit sans cesse que là non plus nous ne sommes pas conformes à ce qui est valorisé, mis en avant, admiré, sollicité.  A force d’en être abreuvé, nous perdons de vue que l’humain est singulier, différent, unique et qu’il est illusoire et dépourvu de sens que de vouloir annuler son identité au profit d’une image fantasmée et idéalisée.

Certain sont prêts à tout pour correspondre aux attentes du système pensant que leur nature véritable ne vaut rien. L’amour de soi est dans les chaussettes et c’est la frustration, l’envie et le mal être qui s’installent un peu plus au fil du temps.

 

 

psy tatoué Les corps de métier nous restreignent aux aussi. Pour travailler dans l’esthétique je dois être mince et belle, pour être crédible en tant que professeur je dois jouer l’intello à lunettes, pour être psy je dois correspondre à l’image d’un homme moustachu à l’air sage et aux lunettes rondes ! et si je ne suis pas raccord avec ces clichés, je ne m’estime ni le droit ni la possibilité de faire ce que j’aime.

Combien de fois reculons nous et faisons nous l’impasse sur ce qui nous attire car on pense ne pas y avoir sa place? ne pas correspondre,  être légitime et adapté ? Notre formatage est tel que nous n’osons parfois même pas nous projeter ou oser imaginer que nous pourrions faire nous aussi cette activité. Pour chaque activité un costume adapté, pour chaque période une mode à suivre, pour chaque communauté des règles à respecter..

 

 

 

Cette peur du jugement et du regard des autres commune à chaque être humain fait référence à nos mémoires animales et préhistoriques. Elle ramène en fait à la peur de ne plus appartenir à une tribu, à une masse majoritaire qui par son nombre et sa puissance préserve l’espèce.

Les différents systèmes fonctionnent sur cette base critique et ancestrale et parviennent à réunir les humains autour de leurs produits, modes, pratiques, idées etc.. C’est malheureusement incapables de discernement et d’auto-analyse que les humains d’aujourd’hui foncent acheter le dernier smart phone quitte à se piétiner les uns les autres, ils veulent juste être à la page, faire partie d’un mouvement dans l’illusion inconsciente qu’ils seront aimés, protégés et en lien en agissant ainsi. A l’heure ou la folie apple débarquait et que tous les gens autour de moi étaient déjà en possession de leur IPhone, je me suis surprise à ressentir un jour de la honte et de la solitude parce que j’avais encore un ancien modèle d’une marque quelconque, je me sentais moins importante que les autres, comme ci j’avais moins de valeur et ce sentiment s’est répété maintes fois car je ne suivais pas non plus les modes vestimentaires, les modes alimentaires etc..

Cette façon robotisée de répondre aux sollicitations des systèmes est si ancrée, profonde et automatique que nous ne pouvons plus là voir mais elle et bien à l’origine d’un profond mal être pour beaucoup et augmente le manque d’amour, de considération et donc de respect de soi.

 

 

La société est régie par des codes, elle ne nous laisse pas d’autre choix que de revêtir des masques, de nous oublier, nous en avons une parfaite mode moutonillustration dans cette courte vidéo.  Tout est fait pour que nous ne puissions plus identifier qui nous sommes. Une vaste pièce de théâtre ou chacun joue plusieurs rôles. Évidemment nous ne pouvons pas nous extraire totalement de ce système (bien que certains le fassent) mais nous avons la possibilité de quitter le mode mouton et d’observer en conscience les invitations polluantes à l’œuvre.

Il est possible de redécouvrir nos potentiels, nos valeurs, notre beauté d’humain unique en prenant conscience que le rejet, l’aversion, la culpabilité que nous éprouvons parfois à notre égard n’est que la programmation tordue d’une société qui marche sur la tête.

Nous avons ensuite le choix de continuer à adhérer à ces codes ou de revendiquer qui nous sommes et c’est justement en prenant ce chemin courageux que nous incitons les autres à suivre le mouvement, que nous reconnectons avec le mode « respect et amour de qui je suis ». en posant des actions et des décisions concrètes même si elles vont à l’encontre totale du milieu dans lequel vous évoluez, vous défendez vos valeur et vous offrez la plus grande des preuves d’amour.

Lâchons nos peurs ancestrales de nous éloigner de la meute, la meute est malade et contagieuse!

Jessica Font

 

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2 Comments on Culpabilité, confusion, manque d’amour pour soi – L’influence de nos organisations sociales

    • Bonjour Elodie et merci pour ce retour très enthousiaste ! J’aimerais faire des vidéos, c’est un projet mais je manque de temps et de compétences informatique aie aie aie ..
      A très bientôt.
      Jessica

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