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La répétition des schémas de vie, encore un tour ?

Nous adhérons tous à différents degrés au système de croyances de note lignée et c’est lui qui définit la vie que nous menons.

 

C’est quoi un système de croyances ?

C’est l’ensemble de vos apprentissages depuis tout petit, c’est ce que vous avez appris sur la vie en observant et en écoutant votre environnement proche (famille, éducateurs, société ..).
C’est ce qui constitue  « votre programmation » et qui va conditionner votre qualité de vie, votre réussite ou votre échec dans les différents plans de votre existence (amoureux, professionnel, financier, médical ..) .
C’est votre carte du monde, ce qui va déterminer votre façon d’être et d’agir et la façon dont vous allez considérer les grands piliers de la vie tels que les relations, l’argent, la santé ..

Prendre conscience de cela permet de faire un pas en arrière et de remettre en question un certain nombre de choses ..

  • Et si tout ce que j’observe se passer dans ma vie n’était pas le fruit du hasard ou de la fatalité mais plutôt de mon système de croyances?
  • Et si ma façon d’envisager la vie, de voir les gens et les évènements était une interprétation personnelle et non une réalité ?
  • Et si tout ce que je crois depuis toujours n’avait en fait rien de palpable et donnait la teinte sombre ou lumineuse à ce que j’expérimente ?

Personnellement, la première fois que je me suis interrogée de cette façon, j’ai pris peur, j’ai été effrayée par la possibilité que tout ce que je croyais depuis toujours ne soit pas vérité absolue sur laquelle je pourrais continuer à m’appuyer mais peut -être simplement des croyances apprises, héritées de mon entourage, nées de mon environnement. C’était comme-ci d’un coup je m’étais retrouvée sur un champ de mine et que ça explosait dans tous les sens..  Ce que je croyais de moi était remis en question, la façon dont je voyais mes proches l’était aussi et je commençais à comprendre que j’avais une responsabilité dans ce qui survenait dans ma vie … celle de mes croyances, de mes pensées, de mes émotions et donc de mes actes .

Au début,  toutes ces remises en question ne sont pas les bienvenues, elles viennent faire bouger ce qui a été appris depuis l’enfance, c’est très insécurisant car ça présage forcement du changement alors on l’accueille difficilement, on se recroqueville sur soi rejetant l’idée d’une quelconque responsabilité  et ça donne à peu près ça :  « Comment ça ?  qu’est ce que ça veut dire ? je sais très bien que j’ai rien à voir dans cette situation !  je n’ai pas un gros salaire qu’est ce que j’y peux !  je tombe toujours sur des hommes pas sérieux c’est quand même pas de ma faute ! c’est vraiment n’importe quoi ! »
Il ne s’agit pas là de culpabiliser de quoique ce soit mais de réaliser qu’en nous vit tout ce petit monde du passé, qu’il nous agite, nous parle, nous dicte nos conduites inconsciemment,  nous fait prendre certaines directions plutôt que d’autres, et que derrière ce que je pense être des choix conscients se trouve en fait une croyance héritée de mes expériences du passé et que c’est elle qui tire les ficelles.

 

conditionnements, système de croyances

 


Exemples de croyances installées dès l’enfance:

– Petit, ma mère m’enlève brutalement une pièce de monnaie de la bouche et me crie que c’est sale !
– J’entends mon père répéter très souvent  « qu’il est fauché , qu’il n’a pas un rond , que c’est la misère dans cette société » .
– Ma grand-mère me donne une pièce ou un billet en cachette , le plus rapidement possible dans un coin dès qu’elle le peut .

Il est fort probable que je déduise de tout ça que l’argent est sale, rare et surement pas glorieux puisqu’il faut s’en cacher; Inconsciemment plus tard, j’élaborerai des stratégies pour me retrouver dans des situations financières inconfortables ou ne jamais avoir d’argent.

– J’entends ma mère répéter très souvent dès qu’une bonne nouvelle arrive que  « c’est trop beau beau pour être vrai et que ça ne va surement pas durer ».
– J’entends les femmes de ma famille dire que  « les hommes sont tous les mêmes et qu’ils ne savent pas rendre une femme heureuse ».
– Je vois mon maître d’école chouchouter les élèves qui travaillent le mieux et ignorer les autres ..

De tout cela naitra de fortes croyances négatives sur la possibilité de vivre le bonheur, d’être heureuse avec un homme et d’être aimée pour qui je suis, dans ma singularité et non pour mes performances dans un domaine; Plus tard sous l’influence de cet apprentissage, j’expérimenterai des schémas relationnels non épanouissants.

Pouvez-vous imaginer que sont ancrées en vous ce genre de phrases limitantes, de comportements négatifs et que toute votre réalité prend appui dessus ?

Sachez que les croyances les plus fortes s’installent pendant les premières années de vie, l’enfant n’ayant pas atteint le stade de la parole ne peut demander d’explications et tire de fausses conclusions/interprétations sur ce qu’il vit muré dans son silence .
La vie commence bien avant la naissance et dès la période intra-utérine des croyances se mettent en place (voir mon article : les mémoires pré-natales).
Le foetus perçoit l’état émotionnel de sa mère et de son entourage proche ainsi que leurs intentions et attentes sur lui, c’est pourquoi bons nombres de nos croyances sont inscrites profondément dans notre inconscient et que remettre notre paradigme en question est parfois si difficile, nous portons les empreintes de nos expériences émotionnelles jusque dans notre ADN et depuis notre première cellule .
Nous nous construisons sur  ces injonctions et expériences du passé, nous développons une fidélité, une solidarité à vivre comme nos premiers référents affectifs  et  y camouflons de grosses blessures  (rejet,abandon, humiliation, trahison, injustice). Cette façon de fonctionner constitue notre sécurité, notre socle et là faire bouger est souvent difficile à envisager .

Identifier ses croyances c’est rendre à sa généalogie ce qui lui appartient car vous l’aurez compris, on se transmet ce qui est en notre possession et on ne peut donner ce que l’on a pas. Nous sommes tous les héritiers d’héritiers et c’est dans l’amour que ce travail doit se faire car rien n’est volontaire, il n’y a pas d’intention de nuire, simplement une transmission aidante ou limitante.

Faire un travail sur soi pour démanteler le réseau des conditionnements est une expérience à la fois déroutante et passionnante, il m’apparait que c’est pendant cet étape qu’il est possible d’entrevoir qui nous sommes derrière le bruit des autres.

 

Jessica Font

Thérapie psycho-corporelle – sophro-analyse & coaching global

Consultations en cabinet ou à distance

 

Et pour compléter cet article, voici un film très sympa avec Gérard Jugnot qui met en lumière les jeux psychologiques et les transmissions familiales : Oui, mais ..

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