Je vous explique dans cette échange avec mon amie Sirene bio comment j’ai enduré des phobies très handicapantes et des attaques de panique parfois plusieurs fois par jour pendant des années. J’ai consacré un article entier aux phobies également le voici et je vous apporte encore des précisions ci-dessous.

Emetophobie : terreur de vomir accompagnée ou non de symptômes physiques. C’était le cas pour moi, j’avais non seulement cette peur obsessionnelle de vomir, de perdre le contrôle, d’être humiliée et de mourir (oui oui la totale !) et en plus je subissais des manifestations physiques extrêmement fortes et handicapantes : nausées constantes à la limite de vomir  (mais sans jamais vomir)  toute la journée et avec une intensité variable selon l’endroit, les personnes et les situations mais il m’arrivait d’avoir des nausées extrêmement fortes et toute la journée même chez moi.

Agoraphobie, phobie sociale, phobie scolaire : malaise en société et dans les grands espaces, perte de repères, angoisses. Incapacité de se déplacer seul voire de sortir de chez soi, attaques de panique, anticipation négative des éventuelles sorties à venir, autonomie zéro.

 

Les stratégies mises en place lorsqu’on souffre de ca, les miennes en tous cas :

– Fuite, évitement , j’avais développé une imagination débordante pour éviter les invitations ou toute activité qui m’obligeait à sortir de ma zone de confort.

– Rituels de sécurisation: tocs, mise en scène et préparation d’une sortie,  sac en plastique dans la poche, pharmacie ambulante , chewing-gum gum, coca, itinéraires réfléchis avec précision pour éviter le plus possible le monde, le mouvement, dépendance totale aux amis et membres de la famille choisis pour faire certaines choses ou aller à certains endroits (personnes sécurisantes pour nous).

– Hyper contrôle de l’alimentation et obsession des maladies ( surtout la gastro évidemment !)

– Hyper vigilance épuisante à tout ce qui se passe autour de moi ou qui pourrait se passer. anticipation négative, scénarios catastrophes, obsessions, projections d’un film d’angoisse permanent.

– Médicaments, alcool et drogues pour contrer l’angoisse et les symptômes et avoir un semblant de vie « normale »  même sous dépendance à une béquille chimique.

 

Les conséquences de tout ca :

– Honte et culpabilité.

– Solitude, tristesse, état dépressif.

– Déscolarisation, vie professionnelle parfois impossible, vie amoureuse difficile et stressante , vie sociale réduite à néant.

– Épuisement total, démotivation, lassitude, léthargie.

– Problèmes de santé divers dus à l’hygiène de vie et l’alimentation chaotique et au stress permanent.

– Etc..

 

Les causes:

Comprendre que ces multiples symptômes et manifestations sont la résultante d’une anxiété généralisée gardée sous couvercle pendant des années.

– Comprendre que cette anxiété est en lien avec des évènements douloureux du passé, ce ne sont pas forcement de gros traumatismes bien que ce soit le cas parfois mais il se peut qu’un évènement anodin en apparence marque une blessure profonde chez l’enfant que nous étions.

– Ce terrain hyper anxieux est aussi parfois la transmission de toute une lignée ou la blessure particulière d’un des membres de la famille vivant ou mort (liens transgénérationnels) voire d’un traumatisme vécu pendant la grossesse, l’accouchement ou avant l’espace d’incarnation (voir mon article à ce sujet) .

L’instabilité et l’insécurité sont des causes majeures de l’état anxieux. L’enfant que nous étions s’il n’a pas reçu le cadre et l’amour nécessaire à son développement commence à vivre l’angoisse. S’il est le parent de ses parents, s’il est livré à lui même, s’il évolue dans la violence, s’il est le témoin de scènes difficiles, plus globalement s’il évolue dans une atmosphère anxiogène même s’il n’y a pas d’évènements particuliers  etc ..

L’hypersensibilité vécue par certaines personnes (c’est mon cas) comporte bons nombres de désagréments dont la stimulation sensorielle extrême. La sensibilité des sens est décuplée, ce qui provoque une saturation d’informations surtout dans les contextes très stimulants (grandes villes, endroits clos bruyants avec du mouvement, éclairages et sons forts, personnes « chargées » envahissantes, qui parlent vite, fort etc..).  Cette hypersensibilité si elle permet l’hyper-intuition et la finesse des ressentis est parfois très souffrante car la barrière entre les autres et nous est mince voire inexistante, il faut apprendre à se protéger pour ne pas prendre toutes les énergies de plein fouet . Voilà pourquoi beaucoup d’hypersensibles font des choix de vie différents (vie à la campagne, auto-suffisance, profession d’indépendant etc..) .

 

Mes solutions:

– La connaissance de soi, le travail d’introspection : connaitre et comprendre son histoire pour donner du sens.

– La pleine conscience: la conscience de qui l’on est et de ce qui se passe en nous par l’auto-observation pour saisir nos mécanismes psychologiques et agir dessus. Le repositionnement, la respiration, le centrage.

– La libération des blessures émotionnelles qui sont à la racine de ce terrain anxieux.

– Le recadrage alimentaire : pour favoriser les ressources naturelles du corps, avoir plus d’énergie et de vitalité pour faire face,  ne pas augmenter et entretenir les malaises et symptômes avec certains éléments de l’alimentation quotidienne. Voir mon article sur le sujet: alimentation et états émotionnels.

– La guérison du cœur et de l’âme par la connexion spirituelle: la prière, le recueillement, la contemplation, la nature, le silence.

– La reprogrammation des circuits neuronaux par la répétition d’exercices adaptés à la personne.

 

Il existe une multitude d’approches et de thérapeutes et chacune a sa raison d’exister car elle correspond au niveau vibratoire d’une catégorie de personnes . La loi de la résonance vous mènera vers le thérapeute dont vous avez besoin donc ne forcez pas les choses, n’essayez pas telle ou telle pratique parce qu’elle est recommandée pour ce que vous avez mais fiez vous à vos ressentis et laissez vos vibrations vous mener vers la personne, le livre, le film, l’article dont vous avez besoin.

C’est exactement de cette façon que j’ai procédé après avoir écumé durant des années les cabinets et les pratiques en tous genres. Dès lors que je me suis reconnectée à moi, mon cœur m’a donné les remèdes.

Aujourd’hui, je suis thérapeute et j’aide les personnes à se libérer mais j’ai de plus en plus de mal à me qualifier car mes accompagnements et mes « outils » changent et parfois je ne les connais pas avant d’être en contact avec une personne. Nous sommes appelés à nous ouvrir à un champ d’énergie plus vaste et a déployer nos consciences. C’est l’autonomie et la compréhension subtile qui s’installe en chacun de nous peu à peu, la seule chose qui nous incombe c’est d’être en état de réceptivité, d’ouverture et d’accueil.

Les troubles émotionnels, physiques et spirituels divers sont la manifestation d’énergies bloquées, d’incompréhensions, de peurs qui prennent leurs sources parfois si loin dans nos chemins d’évolution que nous pouvons avoir l’impression de ne jamais pouvoir nous libérer, que tout est trop confus, compliqué et que nous n’aurons pas les ressources suffisantes pour venir à bout de tout ca. C’est encore une croyance erronée issue de l’énergie peur, si désormais vous décidez de faire l’expérience de penser, d’agir et d’orienter votre intention à partir de l’amour pour vous et pour la vie, dans la confiance que tout ceci à un sens et que vous avez la possibilité de « guérir », la guérison vous reviendra en réponse.

 

Jessica Font

 

 

 

 

 

 

2 Comments on Attaque de panique, agoraphobie, émétophobie – témoignage, causes et solutions 2

  1. Bonjour Jessica,

    Merci à vous pour votre réponse sur le site d’Elodie-Joy.

    Oui, effectivement, cercle très privilégié que celui des émétophobes. Autant que je me souvienne cette phobie m’a prise très très jeune et en sortant de mon CM2 je m’étais fait la promesse (ô combien attendrissante et naïve) de ne plus jamais vomir de ma vie. Cette promesse j’ai quand même réussi à « me » la tenir près de onze ans. Le jour où j’ai attrapé la fameuse gastro hivernale tout s’est transformé en galère terrible. Je ne pouvais plus rien faire. Je scrutais (encore aujourd’hui je suis parasitée par ça) la moindre personne qui toussait, se penchait en avant pour ramasser un papier (!!!) par crainte d’être confrontée à la phobie. Je ne touchais
    pas une poignée de porte, je rentrais dans les transports en commun la peur au ventre qu’un enfant vomisse ou bien
    qu’un clochard en état d’ivresse vomisse aussi.
    On vit constamment dans la peur, dans la peur d’avoir peur et dans la crainte d’être au pied du mur. Quelle sensation
    affreuse et handicapante!

    J’ai longtemps fréquenté le forum éméto.org (je crois?!) qui avait été créé par une jeune femme qui avait longtemps souffert de cela et qui s’en était sortie. Je trouvais le forum intéressant mais tout, absolument tout, tournait autour de la phobie et c’en était étouffant. J’ai donc arrêté de le fréquenter.

    Depuis, j’ai réussi à évoluer sur cet aspect-là de ma vie. Travaillant en milieu scolaire je peux, à tout moment, être confronté à un enfant malade. Aujourd’hui je me dis que ce n’est pas si grave, surtout qu’avec les problèmes hormonaux que j’ai rencontrés j’ai été amenée à être nauséeuse (voire à vomir) plusieurs fois et je n’en suis pas morte.
    Vous avez raison de faire connaître votre témoignage et les solutions qui peuvent être trouvées pour tamponner tout ce malêtre qui ressort à travers la phobie.
    Merci en tout cas pour tout le travail que vous faites.
    Cela fait de nombreuses années que je pense à me reconvertir dans le soin alternatif et les exemples comme
    vous qui êtes rayonnante ne peut que m’engager à poursuivre ma démarche, qui verra, peut-être, le jour.

    Belle journée

    Elisa

    • Bonjour Elisa,

      Oui c’est vraiment une phobie très particulière qui nous coupe totalement d’une vie normale. Tout est calculé, tout est planifié car les peurs sont partout, un enfant malade, un clochard malade, une odeur nauséabonde, un crachat par terre, une personne à l’apparence repoussante suffisaient à déclencher mes crises d’angoisses et à décupler mes nausées. Je scrutais tout , tout le temps, toujours sur le qui vive, prête à fuir, toujours pleine de stratégies, d’excuses, de justifications pour expliquer des comportements incompréhensibles aux yeux de mes proches parfois. Bref un réel enfermement, une vraie souffrance. Les forums et groupes consacrés sont effectivement oppressants et stimulent le malaise car les gens ne sont pas tournés solutions mais maladie et j’ai été interpellée plusieurs fois de constater que l’aide proposée n’était pas saisie, nous voyons bien dans ce genre de comportements que la maladie à une réelle fonction et que tous ne sont pas prêts à s’en séparer. Pour ma part, c’était devenu si invivable que je ne pouvais plus apprécier un quelconque aspect de la vie, je ne voyais plus rien sauf mes symptômes mais mon étincelle de vie a vaincu et même si j’ai mis des années à en sortir , aujourd’hui je suis libre! Je crois d’ailleurs que c’est pour cela que j’aime autant la vie grâce à cette épreuve ou alors l’inverse, je suis arrivée avec cet amour inconditionnel pour la vie et c’est lui qui m’a donné la force de là surmonter..
      Ce que je sais c’est que toutes ces années m’ont amené à ma profession de thérapeute et que c’est certainement ca le sens .. j’ai mis du temps à sauter le pas de la reconversion car j’avais bcp de croyances disharmonieuses sur ma valeur et mes possibilités à transmuter et là encore ce fut un vrai chemin, j’ai d’ailleurs écrit un article à ce sujet : https://je-cree-mon-equilibre.com/?s=la+reconversion

      Merci beaucoup Elisa pour vos précisions et vos gentilles paroles, je souhaite que vos aspirations profondes puissent voir le jour, que vous vous sentiez totalement en harmonie avec ce qui vibre en vous .
      A bientôt .

      Jessica

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